Difficile de ne pas déceler dans cette incroyable aventure le goût d'une revanche sociale. Au travers des procès-verbaux d'interrogatoires de Jérôme Kerviel – auxquels Le Monde a eu accès et qui sont également cités par Médiapart –, ce trader accusé d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société générale, on discerne l'irrésistible ascension d'un jeune homme de 31 ans, pas forcément fortuné. Il a bien quelques comptes en banque, gonflés de quelques milliers d'euros, un appartement en nu-propriété en Bretagne.